En avril, la Cinémathèque rend hommage à deux réalisateurs qui ont profondément marqué les cinéphiles et réalisateurs d’aujourd’hui : Seijun Suzuki et ses « polars pop », et Rainer Werner Fassbinder et ses chroniques sans concession de l’Allemagne contemporaine. Le festival Play It Again ! revient comme chaque année avec de nouvelles pépites du patrimoine cinématographique mondial fraîchement restaurées. Enfin, la programmation jeune public se met à l’heure des vacances de Pâques !

Cinéaste marquant du cinéma japonais des années 60, Seijun Suzuki fut banni des studios japonais pendant 10 ans pour son audace. Oublié du grand public pendant de nombreuses années, son œuvre est redécouverte par les cinéphiles à la fin des années 80. Réalisateur de films à petit budget pour les studios Nikkatsu, Suzuki détourne les codes et révolutionne la série B en inventant son propre genre, celui du « polar pop et psychédélique ». Des réalisateurs comme Jim Jarmusch, Wong Kar-wai ou encore Quentin Tarantino ont été particulièrement influencés par son œuvre.

Un an après la mort de Seijun Suzuki et à l’occasion de la sortie en copie restaurée des films les plus marquants de sa filmographie, la Cinémathèque de Nice propose de redécouvrir cette œuvre originale, entre divertissement et avant-garde : Détective Bureau 2-3, La Jeunesse de la bête, La Barrière de chair, Histoire d’une prostituée, Le Vagabond de Tokyo et La Marque du tueur.

 

 

Rainer Werner Fassbinder – 1ère partie

 

« Il a été à la fois le Godard, le Pasolini, le Chabrol, le Sirk et l’Almodóvar du cinéma d’outre-Rhin, libre chercheur de formes, analyste politique lucide et désenchanté, […] chroniqueur au regard vif de la société allemande, alchimiste de la transmutation moderne de vieilles obsessions hollywoodiennes … »

Les Inrockuptibles

 

Figure emblématique du nouveau cinéma allemand dans les années 70, Rainer Werner Fassbinder, cinéaste passionné et controversé, signe, en seulement 13 ans et plus de 40 films, une œuvre dense, moderne et engagée qui brise les tabous de la société allemande.

Influencé par la Nouvelle Vague française, les films de gangsters américains ou encore les mélodrames hollywoodiens de Douglas Sirk, Fassbinder porte un regard sans concession sur l’Allemagne contemporaine, qu’il s’agisse de la montée du Nazisme, de l’après-guerre, du retour des soldats, de la xénophobie ou des « années de plomb ».

La Cinémathèque de Nice présente, jusqu’au mois de juin, une sélection de films marquants du réalisateur allemand, en copies restaurées, et commence en avril avec Le Bouc, L’Amour est plus froid que la mort, Prenez garde à la sainte putain, et Le Marchand des quatre saisons.

 

Cinémathèque de Nice

Acropolis – 3, esplanade Kennedy – Nice

Informations : www.cinematheque-nice.com

Tél. : 04 92 04 06 66

 

Article écrit par

Cimiez.com

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