Parmi les joyaux qui embellissent le paysage immobilier de Nice, certains demeurent des témoins privilégiés du patrimoine culturel et architectural de la ville.

 

Perché sur la colline de Carabacel, l’Hermitage fait partie de ces résidences niçoises qui incarnent à la fois le prestige de la Belle Époque et la mémoire d’un lieu d’exception. Dominant la ville, le port et la colline du Château, il offre un panorama spectaculaire, sans doute l’un des plus beaux de la Côte d’Azur.

 

Une œuvre signée Charles Dalmas

Construit en 1906 par l’architecte niçois Charles Dalmas (1863-1938), l’Hermitage illustre le raffinement et l’audace qui caractérisent ses réalisations. Dalmas est également à l’origine d’édifices emblématiques tels que le Palais Winter à Cimiez, le Carlton et le Miramar à Cannes, ou encore le prestigieux Palais de la Méditerranée sur la Promenade des Anglais.

 

L’Hermitage s’élève à l’emplacement de l’ancien couvent des Ursulines, construit entre 1875 et 1877 sur la Villa des Comtes de Venanson. Après l’expulsion des religieuses en 1904, le domaine fut vendu aux enchères, ouvrant une nouvelle page de son histoire.

 

Un hôtel de prestige pour l’élite

Comme de nombreux palaces de la Côte d’Azur, l’Hermitage accueillait les familles royales et l’aristocratie européenne venues profiter de l’hiver méditerranéen. Relié par un funiculaire à l’Hôtel Langham voisin – également signé Dalmas – l’établissement permettait à ses hôtes de se déplacer confortablement tout en admirant une vue imprenable sur la baie de Nice.

 

Les épreuves de l’histoire

L’Hermitage fut marqué par les grands bouleversements du XXe siècle. Réquisitionné pendant la Première Guerre mondiale, il servit d’hôpital militaire temporaire avant d’être restauré en 1918. 

 

 Lors de la Seconde Guerre mondiale, bien qu’occupé par la Commission d’Armistice franco-italienne à partir de juin 1940, l’hôtel continua de fonctionner. Les Italiens l’occupèrent jusqu’à la chute de Mussolini en juillet 1943, suivis des Allemands qui s’y installèrent à la fin de l’année 1943. Ce dernier occupa notamment le Q.G. de la sinistre Gestapo jusqu’en août 1944.

 

 

De l’hôtel à la résidence

Entre 1947 et 1949, l’Hermitage fut transformé en copropriété d’appartements sous la direction de l’architecte René Livieri. Plus récemment, en 2010, un vaste programme de rénovation piloté par Gilles Gauvain (Architectes Studio) a permis de redonner aux façades leur éclat originel.

 

La Résidence Hermitage aujourd’hui

Aujourd’hui, l’Hermitage demeure une résidence de prestige, où l’élégance intemporelle des parties communes, la beauté de ses façades restaurées et le charme de son parc paysager continuent de séduire.Elle incarne l’alliance parfaite entre élégance architecturale et confort moderne, attirant toujours les amateurs de lieux prestigieux et de vues d’exception.

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