Au cœur du quartier du Cap-de-Croix, non loin de la propriété Boronne et du chemin menant à l’Abbaye de Saint-Pons, s’étendait autrefois un vaste domaine de quelque 20 000 m², que Joseph Courbet mit en vente par lots.
Le 22 août 1924, Louis Delcléve, rentier, acquit les lots n°1 à 6, une portion des lots 7, 8 et 9, ainsi que le lot 24, pour la somme de 65 000 francs. Quelques semaines plus tard, en septembre, il enrichit encore son acquisition par l’achat à Jules Gautier, propriétaire des terres voisines, d’une parcelle de 3 800 m² ornée de deux maisons de campagne et d’un grand bassin.
Souhaitant donner à son domaine l’élégance d’une demeure d’exception, Delcléve fit appel à l’architecte Adrien Rey. Il lui confia la réalisation d’une villa aux lignes harmonieuses : un rez-de-chaussée surélevé percé d’arcades, un étage raffiné, surmonté d’un belvédère coiffé d’une tourelle.
À cette bâtisse principale s’ajoutaient un garage, un logement pour les chauffeurs, ainsi que diverses dépendances. L’ensemble fut achevé le 10 mars 1928.
À la mort de Delcléve, sa veuve et ses enfants décidèrent de se séparer de la propriété. Le 1er mai 1942, ils vendirent la Villa Paloma et ses 5 460 m² de terrain au docteur Elie Azria, chirurgien-dentiste à Paris, pour la somme de 991 500 francs.
Près de quarante ans plus tard, celui-ci fit raser la villa afin d’ériger, à sa place, un immeuble d’habitation. Si la villa a disparu pour laisser place à un immeuble moderne, l’esprit du lieu a perduré, marqué par ses majestueuses grilles d’entrée et leurs piliers encore visibles aujourd’hui.
La résidence, nichée dans un environnement verdoyant et calme, bénéficie d’un emplacement privilégié, à proximité immédiate des axes reliant le centre-ville de Nice, l’Abbaye de Saint-Pons et les hauteurs du quartier. Elle séduit par son architecture sobre et élégante, parfaitement intégrée dans le tissu résidentiel de Cimiez et du Cap-de-Croix.